L’album Berceuses a été enregistré en 4 jours au studio Ritmo de Leysin par Benoît Erard, en janvier 2024.
Fidèle à ce qui est joué en concert, on y retrouve un riche foisonnement de sons : guitares électriques, percussions, saxophone, flûte traversière, piano, métallophones, basse, synthétiseurs, violoncelle… Les agencements de ces instruments portent les huit voix qui se combinent de diverses manières. On peut les entendre seules mais aussi sous la forme d’unissons chuchotés, de délicates harmonies à quatre voix et de choeurs puissants.
Le son du groupe ne s’inscrit pas dans un style particulier mais est créé par la réunion de huit fortes personnalités musicales. L’ensemble donne corps à une constellation vibrante et profonde.
Le disque s’ouvre sur une introduction immersive et méditative, puis une douce apocalypse psychédélique (End of the World) et une mélopée folk impressionniste (Shadowplay). S’en suivent deux ritournelles percussives : la féministe You Belong et la polyphonique Dis-moi chantée en araméen. La face B commence avec un canon intense de voix murmurées (One) et un conte francophone mélancolique et catchy sur le crépuscule de la vie (Le plus beau la plus belle). Après une déferlante krautrock instrumentale de 7 minutes (Chimère), l’album se termine dans la douceur tranquille d’un chant choral a cappella en japonais (Nihon). On ressort du voyage émerveillé·e·x·s et apaisé·e·x·s.